Sous l’égide de l’émissaire de l’ONU pour la Libye, Abdoulaye Bathily, des hauts gradés des Forces armées de l’Est et de l’Ouest de la Libye ont approuvé mercredi au Caire, avec des responsables soudanais et nigériens, un mécanisme de coordination pour faire partir les mercenaires et combattants étrangers du pays miné par les divisions tribales.
La Mission d’appui des Nations unies en Libye (Manul) a salué «une étape importante vers l’instauration d’une paix durable en Libye».
La Commission militaire conjointe 5+5, composée de cinq militaires de chaque camp, planche sur l’épineux dossier de la présence sur le sol libyen de milliers de mercenaires et combattants étrangers.
Il n’existe pas de chiffres précis sur les effectifs militaires et paramilitaires étrangers déployés en Libye, mais leur présence, estimée par les Nations unies à plus de 20.000 fin 2021, pèse sur les efforts visant au dénouement de la crise politique et institutionnelle dans ce pays d’Afrique du Nord. Leur départ était prévu par l’accord de cessez-le-feu signé par les membres de cette même commission en octobre 2020.
Un double scrutin présidentiel et législatif, initialement prévu en décembre 2021 pour stabiliser le pays, a été reporté sine die, en raison de divergences sur la base juridique des élections et la présence de candidats controversés notamment le maréchal Khalifa Haftar, l’homme fort de l’Est libyen.