Le Cameroun et le Gabon sont en alerte suite à la découverte d’une maladie inconnue pour le moment, ayant provoqué la mort d’une vingtaine de personnes ces derniers jours chez leur voisin commun, la Guinée équatoriale.
Cette maladie qui provoque une fièvre hémorragique semblable à Ebola, est principalement localisée dans la province guinéenne de Ntem, près de la frontière avec le Cameroun, ce qui accentue la méfiance de Yaoundé.
Le ministère camerounais de la Santé a ainsi décidé de renforcer la surveillance au niveau de la frontière au sud du pays, et a mis à un numéro vert (le 1510) à la disposition des populations sensibilisées pour «signaler tout décès ou symptôme de fièvre hémorragique, à ne toucher ni les corps des personnes malades ou décédés, ni les animaux malades ou trouvés morts, et également de se laver les mains avec de l’eau coulante et du savon».
Même son de cloche au Gabon, dont la province du Woleu-Ntem est contiguë à la zone guinéenne touchée par la maladie. Ici, les autorités sanitaires viennent d’instaurer un protocole sanitaire qui prévoit «un prélèvement systématique» sur les voyageurs en provenance de la Guinée équatoriale et du Cameroun. Ces prélèvements sont acheminés au Centre interdisciplinaire de recherche médicale de Franceville (CIRMF) pour analyses.
Des opérations de sensibilisations ont également été mises en place en faveur des populations des villages frontaliers afin de les inciter davantage au respect des mesures de protection contre une fièvre hémorragique.