La Cour d’appel d’Abidjan, a confirmé lundi 13 février, la condamnation en première instance, à la prison à vie qui pèse contre l’ancien président de l’Assemblée nationale, Guillaume Soro et les lourdes peines prononcées contre certains de ses co-accusés.
L’ancien Premier ministre et ex-chef rebelle Soro avait été condamné en juin 2021 à Abidjan, à la prison à perpétuité pour «atteinte à la sûreté de l’Etat», pour des faits commis fin 2019. Cet ex-proche du président Alassane Ouattara vit en exil depuis quelques années.
Neuf autres accusés, dont Souleymane Kamagaté, alias «Soul to Soul», ex-chef du protocole de Soro, et le commandant Jean-Baptiste Kouamé Kassé, ex-responsable de sa garde rapprochée, ont vu leurs condamnations à 20 ans de prison confirmées, pour «complot» et «tentative d’atteinte à la sûreté de l’État».
Deux proches de Soro ont été acquittés, à savoir son ancien conseiller Félicien Sékongo, et l’ancien ministre, Alain Lobognon, condamnés en première instance à 17 mois de prison.
«C’est un sentiment de déception totale», a lancé un des avocats de la défense, maître Raoul Gohi Bi, soulignant que «le seul droit qu’il nous reste, c’est de celui de se pourvoir en cassation, et nous allons le faire».
«Nous avons interpellé la Cour sur tous les vices qui ont entaché cette procédure, sur toutes les horreurs, les grossièretés, l’irrégularité, les mensonges qui ont entouré cette procédure. Nous n’avons pas eu gain de cause, nous allons donc, nous pourvoir en cassation et jusqu’à ce que le droit peut être dit, nous n’abdiquerons pas», a-t-il aussi souligné.
Par ailleurs, la Cour d’appel a confirmé la dissolution du mouvement politique de Soro, «les Générations et peuples solidaires» (GPS).