La rébellion M23 active dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC), devra libérer les localités de la province du Nord-Kivu sous son contrôle en trois phases, sur la période allant du 28 février au 30 mars 2023, c’est qu’ont décidé les Chefs d’Etat-major de la force régionale de la Communauté d’Afrique de l’EST (EAC), lors d’une réunion tenue le 9 février dernier.
Concrètement, d’après les informations qui ont fuité ce lundi, M23 est appelé à libérer, du 28 février au 10 mars, les localités de Kibumba et Rumangabo, en plus de celles prises récemment sur l’axe Sake-Butembo et du 13 au 20 mars, les zones centrales du Nord-Kivu et les zones situées autour du parc des Virunga, notamment Kishishe, Bambo, Kazaroho, Tongo et Mabenga.
La dernière phase, qui s’étend du 23 au 30 mars, concerne les localités de Rutshuru, Kiwanja et Bunagana dans lesquelles la rébellion devra restituer le contrôle aux autorités de la RDC. Bunagana est la première ville que M23 avait occupée, depuis juin 2022.
Les responsables militaires de l’EAC ont également procédé à un repositionnement de la force régionale déjà déployée dans l’Est de la RDC dans l’optique de ramener la paix dans cette partie du territoire congolais.
Ainsi, les forces du Burundi vont se déployer à Sake, Kirolirwe et Kitshanga, tandis que celles du Kenya s’établiront à Kibumba, Rumangabo, Tongo et Kishishe. Pour sa part, le contingent du Soudan prendra position à Rumangabo.
L’armée ougandaise, qui est déjà active aux côtés des forces congolaises pour combattre la rébellion ADF (Allied Democratic Forces) hostile au régime de Kampala, se déploiera à Bunagana, Kiwanja, Rutshuru et dans la région de Mabenga.
Par ailleurs, les Chefs d’Etat-major de la force régionale ont appelé à un cessez-le-feu de la part de toutes les parties qu’ils invitent également au dialogue pour trouver des solutions politiques au conflit.
Soulignons que, jusqu’à présent, le mouvement M23 a ignoré toutes les décisions et injonctions prononcées précédemment par la communauté est-africaine.