Les autorités congolaises ont confirmé jeudi, un soudain regain de tension après une incursion de rebelles armés dans le Nord-Kivu, région limitrophe avec le Rwanda et qui connait depuis maintenant plusieurs années des actes de violences récurrents.
Plusieurs accrochages ont opposé jeudi les militaires congolais à des soldats rwandais qui ont franchi la frontière dans la région du Nord-Kivu. Les Forces Armées de la RDC ont d’ailleurs confirmé qu’un de leur soldat avait été grièvement blessé la veille, lors d’échanges de tirs avec les rebelles armés.
C’est dans l’Est de la République Démocratique du Congo qu’une centaine de militaires rwandais auraient été aperçus. D’après des sources sécuritaires, le contingent de soldats a même réussi à installer son camp de base sur une colline. L’infiltration de ces militaires rwandais terrorise la majeure partie des habitants de la région, qui connaissent particulièrement bien les atrocités dont ils sont capables.
Par ailleurs, la mission onusienne en RDC, la MONUSCO, a annoncé que trois de ses collaborateurs avaient été également enlevés jeudi dans cette région du nord-est du pays. Parmi les trois agents kidnappés, l’ONU relève que l’un d’eux est de nationalité étrangère. Selon une source onusienne, l’enlèvement a eu lieu à une trentaine de kilomètres de la ville de Goma, capitale de la région du Nord-Kivu. Aucune information ne circule sur les motivations des kidnappeurs et l’endroit exact où sont retenus les agents onusiens.
La nouvelle de l’enlèvement des trois membres de la MONUSCO survient alors même que le chef du département des opérations de maintien de la paix de l’ONU, Hervé Ladsous, est en RDC. Ce dernier a notamment tenu des discussions avec les autorités du pays afin d’aplanir les divergences entre la mission onusienne et le gouvernement de Kinshasa. Une opportunité pour les rebelles rwandais qui tentent de faire entendre leur cause, en frappant fort.