Le recensement électoral a débuté ce jeudi 16 février dans la partie Est de la République Démocratique du Congo (RDC), malgré les violences et l’insécurité qui prévalent dans cette région. Les zones concernées sont le Nord-Kivu, l’Ituri et le Sud-Kivu.
Ces opérations d’enregistrement des électeurs avaient débuté le 24 décembre 2022 dans les régions plus stables de la RDC, en perspective de l’élection présidentielle prévue en décembre prochain.
Dans les zones à conflit du pays, le défi est de taille et consiste à sensibiliser les Congolais pour leur inscription sur les listes électorales tout en assurant leur sécurité et le bon déroulement des opérations d’enrôlement.
Au Nord-Kivu, le gouverneur militaire provincial, le lieutenant-général, Constant Ndima assure que «l’armée et la police sont mobilisées pour la sécurisation du processus électoral » et que « tous les déplacés seront enrôlés en tenant compte de leurs milieux d’origine».
Mais la situation est bien critique dans le Nord-Kivu où la rébellion du M23 occupe de vastes pans de territoire au nord et au nord-ouest de Goma.
L’inquiétude est vive aussi dans la province voisine d’Ituri, théâtre de fréquentes attaques contre les populations civiles menées par des milices communautaires ou par les Forces démocratiques alliées (ADF), affiliées au groupe jihadiste État islamique.
De quoi mettre en doute le calendrier électoral établi pour la prochaine élection, mais la commission électorale se dit confiante et entend bien convier les Congolais aux urnes en décembre pour élire un nouveau Chef de l’Etat dans de bonnes conditions.