Une enveloppe de 2,114 millions d’euros sera injectée dans un projet de soutien de 8.000 jeunes travaillant dans le secteur informel au Rwanda, par l’Association de la Jeunesse pour la promotion des Droits de l’Homme (AJPRODHO) en partenariat avec l’Union Européenne (UE) et Care Austria.
Le projet, intitulé YEIS (Youth Employment in Informel Sector), s’étalera sur une période de quatre ans et concernera sept districts du pays.
Selon l’Ambassadeur de l’Union Européenne au Rwanda, Michael Ryan, «ce projet vient soutenir les jeunes en renforçant leurs capacités afin qu’ils créent des emplois, réalisent l’épargne et luttent contre la pauvreté ».La jeunesse qui représente l’avenir du pays, a-t-il soutenu, doit être «appuyée».
YEIS cible principalement les jeunes travaillant sans contrats et donc sans protection vis-à-vis du code du travail. Il s’agit des vendeurs ambulants de la rue, des travailleurs domestiques ou encore des travailleurs engagés dans différentes sortes de chantiers.
Le financement du Projet YEIS servira à la formation des bénéficiaires, ainsi qu’à leur installation pour leur propre compte, en leur octroyant le matériel nécessaire de travail. Parmi les bénéficiaires, les jeunes filles représenteront 70% de l’effectif. Cette catégorie de jeunes est plus exposée à de multiples abus, a expliqué le Secrétaire exécutif de l’AJPRODHO, Enoch Nkurunziza.
Nkurunziza a précisé aussi que les critères de sélection de 8.000 jeunes en vue, seront définis par les auteurs du projet YEIS en collaboration avec les autorités des districts ciblés. Mais déjà quelques indications sont données. Les jeunes visés, sont âgés entre 16 et 30 ans, exercent de petits métiers illégaux qui leur rapportent moins d’un dollar américain par jour.
Les auteurs du projet YEIS qui ambitionnent à travers cette action, la réduction du taux de pauvreté parmi les jeunes, espèrent, à la longue, voir les jeunes formés se constituer en coopératives qui seront utiles aux générations futures.