Les chefs d’Etat et de gouvernement africains ont approuvé une déclaration visant à créer une dynamique pour la reprise de la vaccination de routine en Afrique, ce dimanche en marge de la 36ème session ordinaire de la Conférence de l’Union africaine tenue à Addis-Abeba, la capitale éthiopienne.
L’initiative est justifiée par les perturbations massives enregistrées dans les programmes de vaccination des enfants, lesquelles ont été causées principalement par la pandémie de Covid-19 et sont à l’origine de l’augmentation des épidémies de maladies évitables par la vaccination.
La Déclaration intitulée «Créer une dynamique pour la reprise de la vaccination de routine en Afrique» appelle à des mesures urgentes pour lever «les obstacles persistants dans les systèmes de vaccination et de prestation de soins de santé, en particulier dans les communautés les plus pauvres, vulnérables et marginalisées».
Elle invite expressément les pays à maintenir la vaccination comme une priorité alors qu’ils se relèvent de la Covid-19, et à vacciner tous les enfants non encore protégés.
Les dirigeants africains se sont engagés à «renforcer la dynamique pour que toutes les populations bénéficient d’un accès universel à la vaccination afin de réduire la mortalité, la morbidité et le handicap et, partant, de faire en sorte que les Etats Membres puissent atteindre les cibles des objectifs de développement durable liés à la santé qu’ils se sont fixées, ainsi que leurs objectifs économiques et de développement».
La vaccination vise également à raviver l’engagement du continent à atteindre les objectifs énoncés dans le Programme pour la vaccination à l’horizon 2030, une nouvelle stratégie mondiale dont le but est de relever les défis de la vaccination et de sauver plus de 50 millions de vies dans le monde.
Selon les chiffres de l’ONU, 8,4 millions d’enfants en Afrique, contre 18 millions dans le monde, ont été exclus des services de vaccination en 2021. La couverture vaccinale pour de nombreuses maladies évitables par la vaccination est bien inférieure à la fourchette de 90-95 % requise pour que le continent reste exempt de ces maladies. Les maladies évitables par la vaccination sont responsables de 93 % des épidémies de maladies infectieuses en cours.