L’armée burkinabè a annoncé dimanche la fin des opérations de la force française «Sabre» au Burkina Faso et le départ de ses 400 militaires qui étaient en mission dans le pays, suite la demande formulée en ce sens, il y a quelques semaines, par le gouvernement burkinabè de transition.
«L’État-major général des Armées et le commandement de la Task force Sabre ont organisé ce samedi 18 février 2023 dans l’enceinte du Camp Bila Zagré, à Kamboincin (en périphérie de Ouagadougou), une cérémonie solennelle de descente de drapeaux marquant la fin officielle des opérations de la Task Force à partir du sol burkinabé», a annoncé l’état-major burkinabè dans un communiqué.
Cette cérémonie a été présidée par le chef de l’armée de terre burkinabè, le colonel Adam Néré et le lieutenant-colonel français, Louis Lecacheur, représentant le commandant de la force Sabre, un contingent de 400 hommes des forces spéciales.
«Le désengagement des équipements et matériels restants de Sabre sera finalisé par une équipe de logisticiens déployés à cet effet, selon un chronogramme défini en accord avec l’Etat-major général des Armées», précise le communiqué.
Dans un courrier daté du 18 janvier 2023, le gouvernement burkinabè avait dénoncé l’accord relatif au statut des forces françaises dans le pays, leur laissant un mois pour quitter le Burkina. Paris avait acté ce départ une semaine après.
La lutte anti-jihadiste était l’une des missions principales de la force Sabre au Burkina Faso, cible d’attaques croissantes de groupes liés à Al-Qaïda et l’Etat Islamique depuis 2015 et théâtre de deux coups d’Etat en 2022, le dernier ayant porté le capitaine Ibrahim Traoré au pouvoir en septembre.
Malgré la présence des soldats français, les violences ont fait dans le pays plus de 12.000 morts civils et militaires, selon l’ONG ACLED, qui recense les victimes des conflits dans le monde. Quelque deux millions de personnes sont déplacées à l’intérieur du pays.