L’Union africaine (UA) a réaffirmé dimanche sa «tolérance zéro» face aux «changements anticonstitutionnels» de gouvernement en Afrique et a maintenu la suspension de ses rangs du Burkina Faso, du Mali, de la Guinée-Conakry et du Soudan.
L’assemblée des pays membres de l’UA a «réaffirmé la tolérance zéro contre les changements anticonstitutionnels de gouvernement», a déclaré dimanche lors d’une conférence de presse, Bankole Adeoye, responsable du Conseil de paix et de sécurité de l’UA.
Le Mali, la Guinée et le Soudan avaient été suspendus par l’Union africaine en 2021, le Burkina un an plus tard, après la prise de pouvoir par des militaires.
L’UA est prête à aider les quatre pays à «revenir à l’ordre constitutionnel», a poursuivi Adeoye, soulignant que la démocratie doit être «protégée» et «s’enraciner» et l’Union africaine «demeure intransigeante contre toute accession non démocratique au pouvoir».
Le Mali, le Burkina et la Guinée, trois pays d’Afrique de l’Ouest, ont également été suspendus par la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).
Les pays membres de ce groupement sous-régional ont décidé samedi dernier, de maintenir ces sanctions et «d’imposer des interdictions de voyage aux membres du gouvernement et d’autres représentants» de ces pays, indique un communiqué signé par le chef de l’Etat bissau-guinéen et président en exercice de la CEDEAO, Umaro Sissoco Embalo, à l’issue d’une réunion organisée en marge du sommet de l’UA à Addis-Abeba.
Les trois pays avaient demandé le 10 février la levée de leur suspension de la CEDEAO et de l’UA, déplorant les «sanctions imposées». Ils avaient envoyé des délégations à Addis-Abeba pour plaider en vain, la levée de ces suspensions qui sont maintenues jusqu’à nouvel ordre.