Le chef de la junte en Guinée-Conakry, le colonel Mamady Doumbouya a promis mardi, qu’il quittera le pouvoir à l’issue de la transition prévue fin 2024, lors du lancement de la rédaction de la nouvelle Constitution.
«Nous allons organiser bien sûr la transition mais nous ne ferons pas partie de l’après-transition. Pour nous, c’est clair et ça doit l’être», a assuré le colonel Doumbouya à l’ouverture d’un colloque organisé au Palais du peuple à Conakry, siège du Parlement de transition.
Après sa rédaction, «c’est le peuple de Guinée dans son entièreté qui adoptera la Constitution par référendum», a expliqué le chef de la junte guinéenne, un an et demi après le coup d’Etat qui l’a porté au pouvoir après l’éviction de l’ancien président Alpha Condé.
Il est «important que la Constitution ne soit pas faite sur mesure pour un parti politique ou une personne politique parce que nous-mêmes, nous ne ferons pas partie de la mesure», a-t-il ajouté devant des membres du Parlement de transition et des magistrats guinéens et étrangers.
La junte en Guinée interdit toute manifestation depuis 2022. Des heurts ont opposé des groupes de jeunes et les forces de sécurité guinéennes jeudi dans la banlieue de Conakry où l’opposition appelait à manifester malgré l’interdiction de tout rassemblement par la junte au pouvoir.
Le Front national de défense de la Constitution (FNDC), collectif de défense des droits, avait appelé à une marche pour réclamer la libération de trois de ses responsables arrêtés et de tous les autres prisonniers détenus pour des raisons selon lui politiques, ainsi qu’un retour rapide des civils au pouvoir.
L’opposition accuse la junte de confisquer le pouvoir et de faire taire toute voix discordante à coup d’arrestations et d’enquêtes judiciaires ciblant des leaders politiques et des acteurs de la société civile.