« La faim à laquelle les Africains sont confrontés aujourd’hui est le résultat direct de choix politiques inadéquats » selon Oxfam.
Le nombre des personnes souffrant de la faim en Afrique, qui s’est accru plus de 20 millions de personnes en 2022 pour atteindre 278 millions de personnes, est «consécutif en grande partie à un sous-investissement chronique dans l’agriculture », affirme Fati N’Zi-Hassane, directrice de l’ONG en Afrique.
« La faim à laquelle les Africains sont confrontés aujourd’hui est le résultat direct de choix politiques inadéquats. Dans une année marquée par l’inflation mondiale et les catastrophes climatiques, les dirigeants africains auraient dû prendre leurs responsabilités », souligne Fati N’Zi-Hassane.
Près des trois quarts des gouvernements africains ont réduit leurs dépenses agricoles depuis 2019, ne respectant pas leurs engagements de Malabo d’investir au moins 10% de leur budget dans l’agriculture, précise la responsable d’Oxfam.
La majorité des gouvernements africains (48 sur 54), précise-t-elle, consacreraient en moyenne 3,8% de leur budget à l’agriculture et certains dépensant à peine 1%. En revanche, en 2022, les gouvernements de ces pays ont consacré en moyenne 6,4% de leur budget pour l’armement, soit près du double de celui affecté à l’agriculture.