Jour de scrutin présidentiel ce samedi au Togo, où 3,5 millions d’électeurs ont commencé à se rendre aux urnes pour choisir entre l’actuel président Faure Gnassingbé, qui part favori, et quatre autres candidats, affaiblis par les divisions qui minent l’opposition, voire par des rivalités personnelles.
Les autorités ont annoncé la fermeture des frontières du pays de vendredi soir à dimanche matin. L’objectif pour Lomé est de réunir les « conditions optimales de sécurité ».
L’élection est prévue en un seul tour, ce qui devrait largement avantager le président sortant qui est assuré d’obtenir la majorité relative. En face, l’opposition a été incapable de s’entendre sur un candidat unique qui aurait pu rassembler les voix des adversaires de l’actuel chef d’Etat.
Le chef de file de l’opposition Jean-Pierre Fabre, candidat de l’ANC (l’Alliance nationale pour le changement), arriverait loin derrière le président sortant, selon les pronoctics des observateurs.
Les autres candidats sont Tchabouré Gogué, représentant l’Alliance des démocrates pour le développement intégral (ADDI), Mohamed Tchassona-Traoré, président du Mouvement citoyen pour la démocratie et le développement (MCD) et Komandega Taama, pour le Nouvel engagement togolais (NET).
Durant la campagne électorale qui a pris fin jeudi soir, l’opposition a mis en doute la capacité de la Commission électorale à assurer la transparence des résultats. Toutefois, la campagne s’est déroulée globalement dans le calme. Les résultats devraient être publiés six jours après le vote au maximum.
Faure Gnassingbé, 48 ans, prône « le changement dans la continuité ». Arrivé au pouvoir en 2005, à la mort de son père Gnassingbé Eyadema, l’actuel chef d’Etat togolais a été réélu en 2010.