L’armée sud-africaine a défendu sa décision d’accueillir des exercices navals controversés avec la Russie et la Chine qui ont commencé ce mercredi.
«Il y a une différence entre le militaire et le politique», a déclaré le général Siphiwe Sangweni, responsable des opérations conjointes au sein des forces armées sud-africaines, lors d’une conférence de presse au port de Richards Bay (est).
L’armée est «guidée par le gouvernement» mais doit aussi apprendre de nouvelles compétences auprès d’autres armées pour protéger le pays et contribuer aux missions internationales de maintien de la paix, a-t-il expliqué.
«D’autres pays auront certes une autre approche que nous» de ces exercices conjoints avec la Russie et la Chine, mais «chaque pays est souverain et a le droit de gérer les choses comme il considère qu’elles doivent l’être», a-t-il souligné.
L’Afrique du Sud a annoncé le mois dernier l’organisation de ces exercices conjoints avec les marines russe et chinoise. Ces opérations qui impliquent plus de 350 militaires sud-africains, doivent se poursuivre pendant plusieurs jours au large de Durban (sud-est), plus grand port d’Afrique australe sur l’océan Indien, et du port de Richards Bay, à quelque 180 km plus au nord.
L’Afrique du Sud a affirmé adopter une position neutre depuis le début de l’invasion russe en Ukraine il y a près d’un an, refusant de se joindre aux appels occidentaux à condamner Moscou en affirmant privilégier le dialogue pour mettre fin à cette guerre.