Des agences des Nations unies ont révélé, dans un rapport rendu public jeudi, qu’en 2020, environ 70% de tous les décès maternels dans le continent africain, ont eu lieu en Afrique subsaharienne.
Dans neuf pays affectés par de graves crises humanitaires, les taux de ces mortalités atteignaient plus du double de la moyenne mondiale d’environ 230 décès pour 100.000 accouchements.
Dans le monde, une femme meurt toutes les deux minutes de complications liées à la grossesse ou à l’accouchement bien que la mortalité ait été réduite d’un tiers en 20 ans. Malgré des progrès, les acquis ont largement stagné, la situation s’inversant même dans certains cas entre 2000 et 2015, déplore le rapport.
La grossesse demeure «une expérience positive pour toutes les femmes », mais «elle demeure malheureusement une expérience extrêmement dangereuse pour des millions de personnes dans le monde qui n’ont pas accès à des soins de santé respectueux et de grande qualité», a déploré Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur général de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).
Toujours selon ses propos, «ces nouvelles statistiques montrent la nécessité urgente de garantir à chaque femme et à chaque fille un accès à des services de santé essentiels avant, pendant et après l’accouchement, et la possibilité d’exercer pleinement leurs droits en matière de procréation».
Pour la Directrice générale du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF), Catherine Russell, le miracle de l’accouchement est assombri, pour des millions de familles, par le drame que représentent les décès maternels, alors qu’aucune mère ne devrait avoir à craindre pour sa vie lors de son accouchement.
Le rapport affirme que, globalement, les principales causes des décès maternels sont les hémorragies graves, l’hypertension artérielle, les infections liées à la grossesse, les complications des avortements à risque, sans oublier le manque de soins et de personnel.
Les Nations unies exhortent les Etats à accélérer les avancées pour pouvoir honorer l’objectif de moins de 70 décès pour 100.000 accouchements d’ici 2030.