En Algérie, la lourde répression qui continue de s’abattre sur les opposants et les défenseurs des droits humains attire la réprobation générale sur la junte au pouvoir, la dernière en date émane de la Commission Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples (CADHP) après la dissolution du Rassemblement Actions Jeunesse (RAJ), une ONG active du Hirak.
Dans un communiqué, la CADHP déplore la dissolution, le 23 février du RAJ, une Association qui existe depuis plus de trente ans, soulignant que cette décision est « contradictoire avec les obligations découlant des articles 10 et 11 sur la liberté d’association et de réunion protégées par la Charte Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples (la Charte Africaine) ».
Outre la violation des « autres instruments internationaux et régionaux relatifs aux droits de l’homme auxquels l’Algérie est partie », la dissolution du RAJ est « également contraire aux Lignes Directrices sur la liberté d’association et de réunion en Afrique », regrette la Commission à travers son Rapporteur Spécial sur les défenseurs des Droits de l’homme et Point Focal sur les Représailles en Afrique.
Pour la Commission, « cette décision inadmissible constitue un acte d’intimidation et de tentative de réduction au silence des défenseurs des droits de l’homme et contribue sans conteste à la réduction de l’espace civique dans ce pays ».