Les autorités sud-africaines ont condamné le rappel de l’ambassadeur du Nigeria en Afrique du Sud, à la suite des violences xénophobes. Elles affirment que leur gouvernement n’avait pas protesté contre leurs homologues nigérianes lorsque 84 Sud-Africains sont morts dans l’effondrement d’une église, au Nigeria, en 2014.
« Ce serait curieux pour un pays frère de vouloir exploiter ces moments difficiles », écrit le ministère sud-africain des Relations internationales et de la Coopération, dans un communiqué. Abuja a demandé samedi à Martin Cobham, le chef de la représentation diplomatique nigériane, et à son adjoint, Uche Ajulu-Okeke, de retourner au Nigeria pour « consultation ».
Les violences xénophobes à l’origine de la mort de sept personnes au moins ont installé la peur et l’incertitude chez les étrangers vivant en Afrique du Sud, selon les autorités nigérianes. Des milliers d’étrangers ont quitté leur lieu de résidence à cause des violences. Beaucoup d’entre eux faisaient du commerce en Afrique du Sud. Le roi zoulou, Goodwill Zwelithini, a été accusé d’encourager les attaques visant les étrangers, en déclarant qu’ils devaient « retourner dans leur pays ». Il a dit que ses propos ont été déformés et lancé un appel au calme.