L’Algérie « devient un allié clé de Moscou dans la guerre de Poutine contre l’Ukraine », estime le politologue et ancien député espagnol Juan Vicente Pérez Aras, appelant l’Union européenne à « réagir au double jeu d’Alger ».
Dans une analyse publiée par le site cronicaglobal, le politologue espagnol estime que « le régime d’Alger est l’un des principaux financiers de l’agression de Poutine contre l’Ukraine, étant l’un des principaux clients de la Russie en termes d’achats d’armes ».
Cette situation a été dénoncée tant au Congrès américain qu’au Parlement européen, ajoute Juan Vicente Pérez Aras, rappelant en ce sens que « le 16 novembre, 17 eurodéputés ont envoyé une lettre à Ursula von der Leyen demandant la révision de l’accord d’association entre l’Union européenne et l’Algérie, entré en vigueur en 2005, en raison des liens grandissants entre Alger et Moscou ».
À la veille de l’anniversaire de l’agression russe contre l’Ukraine, le mercredi 23 février, l’Assemblée générale des Nations unies s’est réunie en session extraordinaire pour approuver une résolution qui appelle au retrait russe d’Ukraine et exige que la Russie « respecte la souveraineté, l’indépendance et l’intégrité territoriale de l’Ukraine ».
La résolution, approuvée à une large majorité, « n’est pas contraignante, mais c’est néanmoins un bon thermomètre pour observer le soutien international dont bénéficient à la fois la Russie et l’Ukraine. L’agression de Poutine contre l’Ukraine ne laisse aucune place aux demi-mesures. Le non-soutien de l’Algérie à la résolution corrobore le lien étroit entre Alger et Moscou », poursuit le politologue espagnol.
« L’Algérie n’est pas un partenaire fiable », insiste Pérez Aras, pour qui, l’Union européenne « doit être cohérente dans ses efforts pour soutenir l’Ukraine face à l’agression russe et, par conséquent, reconsidérer ses partenariats avec les alliés de Moscou ».
« C’est un non-sens que, d’une part, nous renforcions, avec de l’argent public, l’armée de Kiev pour sa défense et que, d’autre part, nous intensifions les liens avec les alliés de ceux qui attaquent l’Ukraine. La révision de l’accord d’association entre l’Union européenne et l’Algérie est urgente », estime-t-il.