Les autorités de l’Etat du Maryland ont annoncé lundi le déploiement de la garde nationale ainsi que l’imposition d’un couvre-feu pour ramener le calme à Baltimore.
Cette ville du nord-est des Etats Unis est le théâtre d’actes de violence et de vandalisme commis par la population noire, après les obsèques d’un jeune afro-américain mort dans les locaux de la police.
Les autorités gouvernementales ont affirmé que ces émeutes ont fait une quinzaine de blessés dont une majorité de policiers, une annonce qui a motivé, selon eux, le décret de l’Etat d’urgence.
Le maire de la ville a d’ailleurs annoncé que le couvre-feu qui sera maintenu pendant au moins une semaine, deviendra effectif chaque jour à partir de 22h et sera levé au petit matin à 5h00. Le but étant de restreindre les mouvements des auteurs de violences qui ont dévasté de nombreux quartiers de Baltimore.
La ville a également décidé de procéder à la fermeture de toutes les écoles mardi, afin d’éviter que les écoliers ne se joignent aux mouvements de protestations. Pour tenter de rétablir l’ordre public dans cette petite ville, les autorités locales ont par ailleurs demandé un renfort de quelque 5.500 hommes supplémentaires auxquels se joindrons les éléments de la garde nationale.
Le déploiement de la garde nationale servira entre autres, à soutenir les forces de sécurité locales qui pâtissent d’un manque de ressources face à l’ampleur des émeutes. Un déploiement massif de cette force paramilitaire est prévu dans les jours à venir, a confirmé lundi, lors d’une conférence de presse la générale de cette division, Linda Singh.
Ces mesures draconiennes interviennent en réponse aux violences qui ont éclaté après les obsèques du jeune noir Freddy Gray, décédé suite à une interpellation musclée de la police. L’intensité de ces violences s’explique par le fait que ce décès soit le dernier en date, d’une longue série de bavures policières qui ont conduit à une escalade des tensions entre la communauté noire américaine et les forces de l’ordre.