Il n’y a pas de preuves d’actes répréhensibles commis par le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, dans l’affaire entourant le vol de quelque 580.000 dollars en liquide survenu en 2020 dans sa ferme de la province du Limpopo, au Nord du pays, indique un rapport du Défenseur public d’Afrique du Sud.
«Nous répétons que le Président n’a participé à aucun acte répréhensible et qu’il n’a pas violé le serment qu’il a prêté lors de sa prise de fonction», a déclaré le week-end écoulé, le porte-parole de Ramaphosa, Vincent Magwenya, ajoutant que «c’est plutôt le Président qui a été victime d’un crime qu’il a dûment rapporté aux autorités compétentes».
Dans un rapport préliminaire, l’actuelle Défenseur public, Kholeka Gcaleka, conclut que Cyril Ramaphosa n’a violé aucun Code de déontologie et n’a pas abusé de son rôle en tant que Chef de l’État.
Le document, qui indique que le président a déclaré le vol dans les semaines qui l’ont suivi, il y a trois ans, charge en revanche le chef des services de la garde présidentielle, le général de division Wally Rhoode, qui aurait agi de manière inappropriée en menant une enquête non officielle concernant ce délit.
Le président Ramaphosa lui-même actuellement en campagne électorale au KwaZulu-Natal, pour les prochaines élections générales de 2024, n’a pas souhaité commenter le rapport préliminaire du Défenseur public.
«J’ai pris note du rapport, c’est tout ce que je peux dire. Une fois que le rapport préliminaire a été publié, moins on en dit, mieux c’est, car elle doit encore publier le rapport définitif», a-t-il déclaré.
Mais l’opposition ambitionne de créer une Commission ad hoc qui examinerait tous les aspects du vol, «afin de faire toute la lumière sur l’affaire des dollars sales» du Président et leur origine.
Le Défenseur public d’Afrique du Sud est une institution constitutionnelle indépendante, dont le mandat est de renforcer les institutions démocratiques.