La Tunisie et l’Union des Comores ont convenu ce 12 mars 2023 d’œuvrer en commun pour mettre fin à la controverse autour des immigrés d’origine d’Afrique subsaharienne en Tunisie.
Dans un communiqué publié dimanche par le ministère tunisien des Affaires étrangères, le chef de la diplomatie tunisienne, Nabil Ammar, s’est entretenu par téléphone avec Dhoihir Dhoulkamal, ministre des Affaires étrangères de l’Union des Comores, pays qui assure actuellement la présidence tournante de l’Union africaine.
Les deux ministres ont convenu d’œuvrer en commun pour apaiser la situation et favoriser un retour à la normale au sein de la famille africaine, a commenté le ministère tunisien des Affaires étrangères. Le 27 février dernier, M. Ammar avait reçu un appel téléphonique de M. Dhoulkamal lors duquel ils avaient discuté des relations entre la Tunisie et les Comores ainsi que des moyens permettant de consolider leur concertation et leur coordination pour faire face aux défis actuels, notamment la question de la migration irrégulière, la gestion des flux migratoires et l’organisation de la migration régulière.
Le 21 février, le président Tunisien Kais Saied avait affirmé que la présence en Tunisie de «hordes» d’immigrés clandestins provenant d’Afrique subsaharienne était source de «violence et de crimes». Après ce discours, des ressortissants de pays d’Afrique subsaharienne ont fait état d’une recrudescence d’agressions à leur encontre et se sont précipités par dizaines à leurs ambassades pour être rapatriés.
La Tunisie, pays d’Afrique du Nord dont certaines portions de littoral se trouvent à moins de 150 km de l’île italienne de Lampedusa, enregistre très régulièrement des tentatives de départ de migrants vers l’Italie.