La Russie a donné son accord pour prolonger l’accord d’exportation de céréales de l’Ukraine de 60 jours, soit la moitié du nombre de jours convenu lors de sa première expiration en novembre passé, a informé mardi le porte-parole de l’ONU Stéphane Dujarric dans une note à la presse.
Cette nouvelle échéance a été annoncée à l’issue de discussions eues lundi à Genève entre une délégation russe conduite par le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Verchinine, et des représentants des Nations unies dirigés par Rebeca Grynspan, secrétaire générale de la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement, et Martin Griffiths, secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires et coordonnateur des secours d’urgence de l’ONU.
Dans un communiqué publié après cette rencontre, Verchinine a indiqué que la Russie «ne s’oppose pas à une nouvelle prolongation de l’Initiative de la mer Noire après l’expiration de son deuxième mandat le 18 mars, mais seulement pour 60 jours», ajoutant que «notre position future sera déterminée par les progrès tangibles de la normalisation de nos exportations agricoles, non pas en paroles, mais en actes».
L’ONU qui a dit avoir «pris note» de l’annonce faite par la Russie, affirme aussi, à travers son secrétaire général Antonio Guterres, rester «pleinement attachée à l’Initiative céréalière de la mer Noire, ainsi qu’aux efforts visant à faciliter l’exportation de nourriture et d’engrais russes».
L’Initiative céréalière de la mer Noire est un accord signé par la Russie et l’Ukraine, sous l’égide de la Turquie et de l’ONU, pour permettre l’exportation des céréales ukrainiennes à travers la mer Noire, laquelle était pratiquement suspendue en raison de l’invasion de l’Ukraine par la Russie.
Selon l’ONU, l’accord a permis l’exportation de 24 millions de tonnes de céréales et plus de 1.600 voyages de navires sécurisés, 55% des exportations de denrées alimentaires étant destinées aux pays en développement.
« La poursuite de l’Initiative céréalière de la mer Noire est cruciale pour la sécurité alimentaire mondiale, car les prix et la disponibilité des céréales et des engrais ne sont pas revenus aux niveaux d’avant-guerre, ce qui cause des difficultés en particulier dans les pays en développement», conclut la note du porte-parole de l’ONU.