Le Directeur général adjoint du Fonds monétaire international (FMI), Kenji Okamura, a pointé du doigt l’inflation qui prévaut dans l’espace de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC), dans la suite des entretiens qu’il a eus le 16 mars à Yaoundé au Cameroun, avec les autorités de cette institution régionale.

«Le contexte mondial actuel est rempli d’incertitude pour les pays de la CEMAC. Cette région, fortement dépendante des exportations de pétrole, a certes tiré profit de la hausse des prix mondiaux du pétrole, mais fait face à une flambée de l’inflation domestique, en raison de facteurs externes», a-t-il déclaré dans un communiqué publié vendredi 17 mars.

Pour lui, «le principal défi sera de maîtriser l’inflation et de préserver la stabilité budgétaire et externe, sans mettre en danger la reprise naissante», ce qui exige «d’élaborer une stratégie visant à maintenir la stabilité macroéconomique, tout en protégeant les populations les plus vulnérables et en renforçant la sécurité alimentaire» dans la région.

Okamura soutient que les pays de la CEMAC doivent profiter des prix élevés du pétrole pour économiser une partie des recettes pétrolières exceptionnelles et constituer des réserves de change et  la politique monétaire doit en même temps, anticiper et contrôler l’inflation.

Il a relevé aussi que certaines des mesures clés permettant d’encourager une croissance plus inclusive et diversifiée figurent déjà dans le programme de réformes de la CEMAC.

Si le secteur privé devrait devenir le moteur de la croissance, les gouvernements ont eux aussi, un rôle crucial à jouer en améliorant le climat des affaires, en entreprenant des réformes structurelles et en construisant de grandes infrastructures publiques qui permettront aux entreprises de prospérer, préconise-t-il.

Par ailleurs, Okamura recommande à ces gouvernements, de continuer de renforcer le capital humain grâce à l’éducation et des emplois valorisants, afin de garantir une économie diversifiée ; réduire les obstacles au commerce pour promouvoir les possibilités commerciales immenses au sein de la région ; accélérer le développement du secteur financier en veillant à ce qu’il soit ouvert au plus grand nombre, afin de contribuer à l’élargissement de l’intermédiation financière et de soutenir l’activité des entreprises.