Le banquier et ancien Premier ministre sénégalais, Abdoul Mbaye a été désigné candidat à l’élection présidentielle du 25 février 2024 par des partis politiques et mouvements citoyens avec lesquels il va s’engager publiquement à exercer «une transition limitée à un mandat de cinq ans» en cas de victoire.
Mbaye a été choisi, lors d’une cérémonie d’investiture, samedi 18 mars à Dakar, pour diriger l’Initiative citoyenne pour la restauration des fondamentaux démocratiques, économiques et financiers du Sénégal, selon l’ACT.
«Notre but doit être de bâtir […] des institutions solides, qui sauront résister aux dérives possibles des régimes à venir. Pour ce faire, la prochaine alternance devra correspondre à une transition limitée à un mandat de cinq ans ayant pour mission de restaurer la démocratie sénégalaise et les grands principes du fonctionnement de notre République», déclare-t-elle.
L’ancien Premier ministre et ses alliés disent vouloir gouverner le Sénégal en s’appuyant sur les Assises nationales de 2008-2009. Ils veulent également se baser sur les recommandations de la Commission nationale de réforme des institutions (CNRI), créée par Macky Sall et ses soutiens politiques, dont faisait partie Abdoul Mbaye, après son élection en 2012.
La transition «devra organiser le retour à des fondamentaux institutionnels, économiques et financiers du Sénégal, avec pour matériaux indispensables les conclusions des Assises nationales et les travaux de la Commission nationale de réforme des institutions», affirment Mbaye et ses partenaires.
Ils estiment que le futur président de la République et son gouvernement doivent «se montrer impitoyables dans la lutte contre la corruption et l’enrichissement illégal de certaines élites au pouvoir».
Mbaye et ceux qui soutiennent sa candidature sont d’avis que «le pays a besoin de sang neuf, d’un renouvellement des générations, de dirigeants désintéressés et soucieux de l’avenir de sa population».
Le Président Macky Sall, élu en 2012 pour sept ans et réélu en 2019 pour cinq ans, maintient le flou sur son intention de briguer un nouveau mandat en 2024. L’opposition lui reproche de vouloir briguer « un troisième mandat illégal » à la tête du pays, sous tensions à moins d’un an de la présidentielle.