Les premiers résultats des élections locales au Nigeria ont été annoncés dans la soirée de ce dimanche 19 mars, dans un climat de tension suite à de présumées irrégularités et des violences lors de ce scrutin.
Le pays le plus peuplé d’Afrique, avec plus de 216 millions d’habitants, a élu samedi dernier plus de 900 représentants des Assemblées des Etats, ainsi que les Gouverneurs de 28 des 36 Etats.
A Lagos, le gouverneur sortant Babajide Sanwo-Olu, du parti présidentiel APC, était en tête, selon les résultats partiels livrés par la Commission électorale nationale (INEC). Le candidat du parti travailliste dans cet Etat, Gbadebo Rhodes-Vivour s’est empressé de dénoncer des fraudes électorale sur les réseaux sociaux.
«Je suis convaincu sans aucun doute possible, que les résultats annoncés par l’INEC ne représentent pas le souhait de la majorité des Lagotiens pacifiques», a-t-il dit sur Twitter.
Le Parti travailliste (LP) et le Parti démocratique populaire (PDP) affirment que des défaillances techniques ont permis des manipulations de votes en faveur du candidat de l’APC, ce que la Commission électorale réfute.
Plusieurs scrutins prévus samedi dernier ont dû être reportés au dimanche 19 mars.
Par ailleurs, selon Yiaga Africa (OSC nigériane), des voix ont été achetées samedi contre 1.000 nairas (environ deux euros) ou de l’alcool, des spaghetti, du tissu. Quelque 65 personnes ont été arrêtées pour ce type d’incitation au vote, selon la Commission des crimes économiques et financiers.
Ce scrutin s’est déroulé trois semaines après la présidentielle remportée par le candidat du parti au pouvoir, Bola Tinubu et jugée frauduleuse par les principaux partis d’opposition.