Le chef de l’opposition au Kenya, Raila Odinga entend appeler ses partisans et sympathisants à manifester chaque lundi dans la capitale et dans de nombreuses villes du pays, considérant que celle tenue le 20 mars, pour protester contre la vie chère, a ouvert le bal.
«Chaque lundi, il y aura une manifestation. Il y aura des protestations. La lutte a commencé et elle ne se terminera pas tant que les Kenyans n’auront pas obtenu leurs droits», a-t-il martelé ce lundi 20 mars devant de centaines de milliers de ses partisans à Nairobi, ajoutant que «ceci est un avant-goût, nous continuerons jusqu’à ce que le prix de la farine baisse».
Dans la foulée, ce candidat malheureux aux dernières élections présidentielles a aussi réclamé la libération des députés de l’opposition récemment arrêtés.
A signaler d’autre part, qu’au niveau de certains principaux axes routiers de la capitale, des affrontements ont eu lieu entre des protestataires et les forces de l’ordre qui ont fait usage de gaz lacrymogènes et de canons à eau pour disperser la foule. Une vingtaine de manifestants ont été arrêtés.
Du côté des autorités, le vice-président, Rigathi Gachagua qui a qualifié la semaine passée, l’opposant Odinga de «fauteur de trouble», a exhorté l’opposition à mettre un terme aux manifestations qui sont par ailleurs interdites, compte tenu des retombées de ces protestations sur l’économie du pays.
«Les manifestations organisées par l’opposition sont néfastes pour les affaires, elles nuisent à l’économie et nous souhaitons demander aux organisateurs d’envisager de mettre un terme à la pagaille et au chaos», a-t-il exhorté.
L’économie kenyane, a-t-il assuré, a «commencé à donner des signes de reprise et nous recevions beaucoup de soutien de la part des bailleurs de fonds internationaux et d’autres partenaires».