Une mission intégrée de haut niveau de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) séjourne du 21 au 27 mars 2023 au Burkina Faso où elle doit évaluer et prendre le pouls des besoins humanitaires techniques dans ce pays, pour le compte de l’année 2023.
Au 31 janvier 2023, les données du Secrétariat permanent du Conseil national de secours et de réhabilitation du Burkina Faso (SP/CONASUR) font état de 1.938.792 déplacés internes, sur 273.926 ménages dans 302 communes sur 365, et dans les 13 régions du pays.
Cette mission s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre d’une décision de la 62è Session ordinaire des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEDEAO qui a ordonné au Président de la Commission de la Communauté «de prendre des mesures urgentes pour aider le Burkina Faso à faire face à la crise humanitaire».
«Cette crise résulte des déplacements massifs des populations et une réduction drastique de la production agricole, animale et alimentaire dans les zones touchées par l’insécurité du fait des attaques et des menaces de groupes terroristes armés», précise la Commission de la CEDEAO.
Au menu de la mission composée d’experts de la Direction en charge des Affaires humanitaires et sociales, et ceux de la Direction du Maintien de la paix et de la Sécurité régionale, figurent des visites de courtoisie et des entretiens avec la ministre burkinabè de la Solidarité et de la Famille, Nandy Somé-Diallo, ainsi qu’une rencontre avec les autorités administratives locales, des visites de magasins et de locaux du Conseil national de secours et de réhabilitation.
La délégation officielle de la CEDEAO aura par ailleurs des échanges avec les acteurs humanitaires du pays et effectuera des visites de terrain sur certains sites des déplacés.
«Cette situation humanitaire préoccupante a entraîné une augmentation des besoins dans tous les domaines, principalement dans les domaines de la nourriture, des abris et des équipements de survie, de l’éducation, de la santé, de la nutrition, de l’eau, de l’hygiène, de l’assainissement, de la protection et du soutien aux moyens de subsistance», fait remarquer la CEDEAO.
Le Burkina Faso est confronté à un péril humanitaire important depuis 2015. 40% du territoire du Faso échappent au contrôle étatique, selon des chiffres officiels.