L’armée nigérienne a affirmé avoir tué la semaine dernière «une vingtaine de terroristes» du groupe jihadiste Boko Haram et capturé 83 autres combattants présumés au cours d’un raid militaire à la frontière avec le Nigeria.
Selon le bulletin des opérations militaires dans la région de Diffa (sud-est nigérien), une vingtaine «de terroristes ont été neutralisés» et «83 présumés terroristes de Boko Haram» capturés puis remis aux autorités nigérianes. En outre, trois bases «ennemies», des dépôts logistiques et des motos ont été détruites tandis que des armes ont été saisies.
Cette opération de «ratissage aéroterrestre» visait à «neutraliser» les bases du groupe Etat islamique en Afrique de l’Ouest (ISWAP, une faction dissidente de Boko Haram) installées dans la forêt de Matari au Nigeria d’où sont planifiées des attaques contre des villes et des positions militaires au Niger. Elle vise également à «maintenir la pression sur ISWAP» et à «couper ses lignes de ravitaillement», décrit le texte.
L’opération a été menée du 13 au 19 mars par les militaires nigériens de la Force multinationale mixte (FMM), une force de 8.500 hommes lancée en juillet 2015 par le Niger, le Nigeria, le Tchad et le Cameroun, pour lutter contre les groupes armés jihadistes dans la région.
Parallèlement, les militaires nigériens affirment avoir intercepté et remis aux autorités du Nigeria un total de 1.121 personnes suspectées d’être des membres de Boko Haram, dont des femmes et des enfants.
Le conflit jihadiste qui dure depuis 14 ans, a fait 40.000 morts et deux millions de déplacés au Nigeria, selon l’Onu. Les violences se sont depuis étendues au Niger, au Tchad et au Cameroun voisins, ce qui a incité la création d’une coalition militaire régionale pour combattre ces groupes jihadistes.