Le deuxième vol charter transportant des Ivoiriens en détresse en Tunisie dans le cadre de l’opération de rapatriement volontaire est arrivé ce 25 mars à l’aéroport d’Abidjan, avec à son bord 220 passagers dont 16 mineurs.
«Au début, c’était dit qu’il y avait 750 personnes donc nous avons commencé par Air Côte d’Ivoire et puis après, on s’était rendu compte qu’il y en avait plus de 2000 qui manifestaient la volonté de rentrer, raison pour laquelle on a dû affréter des avions gros porteurs d’une autre compagnie, Ethiopian Airlines», a expliqué la ministre ivoirienne des Affaires étrangères, de l’Intégration africaine et de la Diaspora, Kandia Camara.
Débuté le 4 mars 2023, sur appel du Chef de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara, le rapatriement volontaire des Ivoiriens vivant en difficulté en Tunisie est à sa deuxième phase. Cette deuxième rotation de la compagnie Ethiopian Airlines fait passer le nombre d’Ivoiriens rapatriés à 1.271, selon Kandia Camara.
Les migrants seront par la suite pris en compte par les services du ministère de la Promotion de la jeunesse, de l’Insertion professionnelle et du service civique dans des programmes de réinsertion socio-professionnelle.
Le 21 février, le président tunisien Kais Saied avait affirmé que la présence en Tunisie de «hordes» d’immigrés clandestins provenant d’Afrique subsaharienne était source de «violence et de crimes».
Après ce discours, un bon nombre des 21.000 ressortissants d’Afrique subsaharienne recensés officiellement en Tunisie, pour la plupart en situation irrégulière, avaient perdu du jour au lendemain leur travail, généralement informel, et leur logement, du fait d’une campagne violente contre des clandestins.