Cinq ans après avoir quitté le pouvoir, Ian Khama veut reprendre la présidence du Botswana, déçu de la gouvernance de son successeur, Mokgweetsi Masisi.
Ian Khama avait lui-même désigné Mokgweetsi Masisi, alors vice-président, pour prendre sa relève au terme de deux mandats consécutifs. Une transition conforme aux textes du pays, mais qu’Ian Khama regrette aujourd’hui.
«C’était une énorme erreur, que le pays regrette», a déclaré lundi l’ex-président botswanais Ian Khama dans un entretien accordé à la presse internationale.
Il reproche à son successeur d’avoir «totalement sapé la démocratie, les droits de l’Homme, l’Etat de droit et s’est immiscé dans le système judiciaire (…) Depuis l’indépendance, nous avions une très bonne réputation en matière de démocratie, nous brillions sur le continent africain. Nous étions réputés dans le monde pour notre adhésion à la démocratie. Et puis cet homme arrive un jour et renverse tout».
Khama qui vit en Afrique du Sud depuis son retrait du pouvoir en 2018, voudrait désormais «réparer l’erreur (qu’il a) commise en nommant Masisi pour (lui) succéder». Pour y parvenir, il envisage d’être candidat à la prochaine élection présidentielle et tentera de fédérer l’opposition au sein d’une coalition afin de faire barrage au Président Masisi.