Le Fonds monétaire international (FMI) vient d’accorder une aide «d’urgence» au Burkina Faso pour lui permettre de juguler l’impact de la crise alimentaire mondiale liée à la guerre en Ukraine.
Chiffrée à 80,77 millions de dollars (soit environ 48,5 milliards de Francs CFA), cette enveloppe équivaut à la moitié de la quote-part du Burkina Faso au sein de l’institution de Bretton Woods, précise le FMI dans un communiqué.
Le Burkina a été durement touché au cours de la décennie écoulée par une insécurité chronique due aux attaques répétées des groupes jihadistes, qui forcent des communautés entières à se vider de leurs habitants, selon les agences humanitaires.
La guerre en Ukraine, avec la hausse des prix généralisée des produits de base qu’elle a entraînée, n’a fait qu’aggraver une situation qui était déjà précaire du fait de la pression croissante des conséquences du changement climatique.
Selon Kenji Okamura, Directeur général adjoint du FMI et président par intérim du Conseil d’administration, cité dans le communiqué, les autorités burkinabè ont jusqu’ici mis l’accent «de manière appropriée sur la fourniture d’une aide alimentaire immédiate aux ménages touchés, la prévention de la malnutrition et l’amélioration de l’approvisionnement en eau potable, ainsi que la protection du bétail et de l’élevage».
Depuis 2015, le Burkina est pris dans une spirale de violences perpétrées par des groupes jihadistes liés à l’Etat islamique et à Al-Qaïda, qui ont fait en tout 10.000 morts – civils et militaires – selon des ONG, et quelque deux millions de déplacés.