L’épidémie de dingue déclarée en juillet 2022 au Soudan ne faiblit toujours pas, et présente au contraire, une évolution qui commence à inquiéter les autorités locales.
Principalement localisée dans la capitale, Khartoum, cette maladie a déjà tué au moins 45 personnes sur plus de 2.500 cas confirmés dans 12 des 18 provinces du pays, d’après le rapport hebdomadaire du ministère soudanais de la Santé.
Pour Nima Abed, représentant de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) au Soudan, cette épidémie est à redouter, puisque «ce que nous voyons dans les établissements de santé, ce sont les cas graves de dengue, ce qui signifie que ce que nous voyons n’est que la pointe de l’iceberg».
Il fait en outre remarquer que les efforts de riposte consentis jusque-là s’essoufflent, à cause notamment de la faiblesse du soutien financier. De quoi craindre donc une aggravation de l’épidémie dont les premiers symptômes semblent bénins, mais qui surprend ensuite les victimes avec des complications comme une forte fièvre, des douleurs musculaires, des nausées et des éruptions cutanées.