La Banque mondiale (BM) a annoncé, lundi 3 avril, un troisième Prêt de Politique de Développement (PPD) de 450 millions de dollars en faveur du Maroc, dont l’objectif est de développer l’inclusion financière et numérique, en complément des deux précédents financements.
Approuvé le 31 mars dernier par son Conseil d’administration, ce troisième financement devrait permettre un accès continu des particuliers et des entreprises aux services financiers et numériques, explique le communiqué de l’institution financière internationale.
Le document fait savoir aussi que cette série de projets de financement appuie le gouvernement du Maroc dans la mise en œuvre des réformes visant à améliorer l’inclusion financière, l’entrepreneuriat numérique et l’accès des particuliers et des entreprises aux infrastructures et aux services numériques.
Ces financements ont permis au Royaume du Maroc de repousser considérablement les barrières de l’inclusion financière et numérique, poursuit la même source, ajoutant que l’infrastructure des paiements numériques s’est développée et qu’actuellement, 31 % des zones rurales sont couvertes par des réseaux de paiement mobile et 19 prestataires proposent leurs services.
Le troisième financement «s’inscrit dans les recommandations du Nouveau Modèle de Développement (NMD) qui souligne la nécessité d’un changement de paradigme visant à promouvoir une croissance inclusive et tirée par le secteur privé afin d’améliorer les services publics et de réduire les disparités sociales et géographiques», explique Jesko Hentschel, Directeur Pays pour le Maghreb et Malte à la Banque mondiale.
Ce responsable a assuré que «le gouvernement du Maroc a commencé à mettre en œuvre ces recommandations en numérisant les programmes de protection sociale, en soutenant le financement participatif et les instruments non bancaires pour les entreprises innovantes, et en numérisant la passation des marchés publics pour améliorer l’accès des PME aux contrats publics».
Pour Caroline Cerruti, Spécialiste principale du secteur financier, et coresponsable du Programme à la Banque mondiale, ce troisième financement consolide les réformes initiées par le Maroc en faveur de l’inclusion financière en améliorant l’accès des populations rurales, des femmes, des jeunes, et des entrepreneurs numériques à une gamme variée de services financiers, en diversifiant les instruments financiers mis à disposition des entreprises jeunes et innovantes afin d’encourager la création d’emplois.
La BM considère l’inclusion financière et numérique comme un facteur clé de la réduction de l’extrême pauvreté et de la promotion d’une prospérité partagée.