Le gouvernement de transition au Burkina Faso a adopté un ton conciliateur face aux actes répétitifs d’incivisme que connait le pays ces derniers temps.
Le ministère de l’administration territoriale, de la décentralisation et de la sécurité a annoncé mardi, la tenue d’une journée de dialogue entre les différentes composantes de la société et les forces de sécurité. Une vraie «open talk» prévue pour le samedi 09 mai prochain, sur les problèmes d’insécurité et d’incivisme qui sévissent au Burkina Faso.
Selon le Conseiller technique du ministre en charge de l’Administration territoriale, Naba Ouédraogo, il s’agira de mener des débats sur des thématiques telles le respect des symboles de l’Etat, la compréhension des procédures d’interpellation et la nécessité de cohabitation parfaite entre forces de sécurité et les citoyens.
Les autorités burkinabè regrettent que la jeunesse, qui est à la base des actes désavoués, se livre aux comportements contraires à la civilité, comme le non respect des forces de l’ordre ou les attaques aux biens publics. Alors que, récemment, rappelle-t-il, c’est cette même jeunesse qui avait permis au pays de se débarrasser de l’ancien régime qui était en déphasage avec les aspirations du peuple burkinabè.
Il est donc opportun, selon Ouédraogo qui a animait une conférence de presse tenue mardi à Ouagadougou, «d’inculquer le civisme aux jeunes générations (…), seule voie qui mène vers une société prospère, juste et libre».
La journée de dialogue devrait aboutir à la signature d’un «pacte républicain de citoyenneté». «Ce pacte sera une nouvelle boussole où les forces de sécurité s’engagent à travailler avec professionnalisme et où les forces vives promettent de ne plus saccager les locaux des Forces de sécurité, ni d’entraver le travail de ceux-ci», a précisé Naba Ouédraogo.
La cérémonie à laquelle sont attendus 400 participants sera présidée par le Premier ministre, Yacouba Isaac Zida.