Les Nations Unies ont recensé 441 violations et atteintes aux droits de l’Homme en février 2023 sur l’ensemble du territoire de la République Démocratique du Congo (RDC).
Les violations attribuées aux groupes armés et aux forces de sécurité ont atteint un important seuil. Le nombre de victimes par des exécutions sommaires et extrajudiciaires ont également connu une hausse.
Toutefois, note le document, de manière globale, les violations sont en légère baisse de 3% par rapport au mois de janvier 2023. Selon le BCNDUH (Bureau conjoint Nations unies aux droits de l’Homme), cette baisse s’explique par la régression de moitié du nombre des cas de violations et d’atteintes au droit à l’intégrité physique. L’autre raison invoquée est la baisse du nombre des victimes de violences sexuelles.
Plus de 80% de ces violations et atteintes ont été commises dans les provinces en conflit dans l’Est, en particulier l’Ituri et le Nord-Kivu, souligne le rapport. Les deux provinces ont été placées depuis bientôt deux ans sous état de siège.
Plus de la moitié de ces violations sont attribuées à des groupes armés et le reste aux forces de sécurité. Cependant, une grande inquiétude persiste autour de l’augmentation du nombre de victimes d’exécution sommaire. 19% de plus par rapport au mois de janvier, précise la même source.
Le rapport dont copie a été remise aux autorités congolaises, impute entre-autre aux groupes armés l’exécution sommaire de 276 civils dont 16 enfants. Les forces de sécurité quant à elles sont accusées d’exécutions extrajudiciaires de 9 personnes dont deux femmes. Le BCNDUH demande que les auteurs présumés de ces violations soient identifiés et traduits en justice.