L’Assemblée nationale de la République démocratique du Congo (RDC) a approuvé à l’unanimité, jeudi 20 avril, le projet de loi portant création d’un corps de réservistes au sein de l’armée nationale. Ce projet de loi adoptée sera transmis au Sénat pour une seconde lecture avant son adoption définitive.
Baptisée «Réserve armée de la défense», ce corps pourrait être sollicité par l’état-major militaire, en cas de nécessité, pour secourir temporairement les forces armées de la République (FARDC).
Concrètement, il sera question d’apporter à travers la future réserve armée, un renfort temporaire aux FARDC pour la protection du territoire national, de participer à un service quotidien des unités des FARDC, et de donner une expertise dans le domaine des armées et autres pour des besoins ponctuels.
La Réserve armée de la défense est composée de militaires de carrière retraités et des différents services de sécurité, des démobilisés du service militaire obligatoire, des démobilisés du service militaire contractuel, ainsi que des volontaires civils engagés dans la défense du pays et de son intégrité territoriale face à une menace ou à une agression extérieure conformément aux articles 63 et 64 de la Constitution.
L’admission sera toutefois soumise à certaines conditions : être de nationalité congolaise, être âgé d’au moins 18 ans, avoir une bonne aptitude physique et jouir d’une bonne moralité, et n’avoir pas été condamné pour crime de guerre, crime contre l’humanité ou génocide.
Ceux qui seront retenus bénéficieront d’une formation et d’un entraînement spécifiques, et jouiront des avantages prévus pour les éléments des FARDC.
Soulignons que le projet a été initié par le ministre de la Recherche scientifique et ancien ministre de la Défense, Gilbert Kabanda. «Il n’existe pas une seule armée au monde qui n’a pas de réservistes», a-t-il entre autres défendu devant les députés, ajoutant qu’«une armée sans réserve est comme une voiture qui s’engage sur une longue autoroute sans pneu de réserve».
Cette initiative intervient dans un contexte où l’Est du pays est le théâtre de violences perpétrées par des groupes armés, à l’instar de la rébellion M23 qui détient encore quelques localités sous son contrôle.