L’armée malienne a affirmé ce lundi 24 avril avoir interpellé «douze terroristes» lors d’une opération dans le Nord-est du pays où les jihadistes du groupe Etat islamique (EI) ont étendu leur contrôle, mais l’ex-rébellion touareg a assuré qu’il s’agissait de ses hommes.
Douze «terroristes» ont été interpellés et du matériel a été saisi dimanche dans la région de Ménaka, a indiqué dans un communiqué l’armée, en assurant que la situation sécuritaire dans l’ensemble des secteurs reconnus, y compris Tebesselamane, In-Agar, Chimam et Tin-fadimata restait calme. Samedi dernier, une attaque de jihadistes présumés dans le centre du pays a tué au moins dix civils et trois soldats, et fait aussi 61 blessés.
Cependant, Mohamed Elmaouloud Ramadane, porte-parole des ex-rebelles signataires de l’accord de paix d’Alger en 2015, affirme qu’«il ne s’agit pas du tout de terroristes, ni de jihadistes», ce sont, a-t-il dit, des militaires de l’ex-rébellion intégrés dans l’armée malienne reconstituée et qui « étaient en permission avec des documents signés dans ce sens».
«En vue d’éviter toute confusion pouvant entraîner des tensions sur le terrain, conformément aux directives des autorités politiques de la transition, et dans l’esprit de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation issu du processus d’Alger (APR), l’État-Major général des armées invite les mouvements signataires à coordonner leurs mouvements avec les Forces armées maliennes», a ajouté l’armée dans son communiqué.
Depuis 2012, le Mali est en proie à des incursions terroristes et des violences intercommunautaires ayant fait des milliers de morts et des centaines de milliers de déplacés.