Le Président sud-africain Cyril Ramaphosa a appelé ce 24 avril le gouvernement sud-africain à intensifier ses efforts pour surmonter les défis de la crise énergétique et du changement climatique dont souffre le pays.
«L’Afrique du Sud est confrontée à la fois à une crise électrique et à une crise climatique, auxquelles nous devons faire face ensemble», a déclaré Ramaphosa dans sa newsletter hebdomadaire.
Le pays est aux prises avec une crise énergétique paralysante qui dure depuis plus d’une décennie à cause de la vétusté des unités de production d’électricité à charbon, tombant en panne de manière récurrente.
Soulignant que le pays souffre d’un déficit électrique de 6.000 MW, Ramaphosa a noté que les efforts du gouvernement à combler ce gap doivent prendre en considération les effets des émissions de gaz nocifs des Centrales à charbon sur la santé et l’environnement.
«Nous devons également protéger les emplois dans les secteurs de notre économie qui doivent se décarboner», a souligné le président sud-africain, relevant qu’il sera nécessaire dans certains cas, de réexaminer le calendrier de démantèlement ou de mise sous cocon des centrales à charbon pour éviter une aggravation du déficit d’approvisionnement en électricité.
Par ailleurs, Ramaphosa a rappelé que le pays se dirige vers les mois d’hiver austral marqués par une augmentation de la demande d’électricité, exhortant les Sud-Africains à réduire leur consommation durant les heures de pointes.
La crise de l’électricité s’est aggravée depuis l’année dernière en Afrique du Sud, où les délestages programmés durent parfois jusqu’à 12 heures par jour.
L’entreprise publique Eskom est incapable de produire suffisamment de courant électrique pour les 60 millions de Sud-Africains, avec des Centrales vieillissantes et mal entretenues. Les coupures coûtent plus de 50 millions de dollars par jour en perte de production, selon les estimations du ministère sud-africain de l’Energie.