Les audiences ont commencé lundi en appel à Londres, contre le projet migratoire du gouvernement britannique, avec des accusations qui mettent en doute la sûreté du Rwanda censé accueillir les migrants expulsés du Royaume-Uni.
«Il n’y aura d’effet dissuasif que si un pays tiers vers lequel les demandeurs d’asile sont renvoyés est un pays vers lequel ils ne souhaiteraient pas aller», a déclaré Raza Husain, l’un des avocats des défendeurs des droits humains à l’origine du recours en appel contre l’aval donné précédemment par la Haute Cour de Londres sur la légalité de cette nouvelle politique migratoire britannique.
Selon ces avocats, les preuves sur le système d’asile rwandais sont «peu pertinentes» car elles n’avaient aucune incidence sur la façon dont les demandeurs d’asile seraient traités dans le cadre de l’accord avec la Grande-Bretagne. Le Rwanda serait donc «dangereux» pour les migrants refoulés, d’après ces avocats.
Londres et Kigali s’efforcent de rassurer l’opinion générale sur les conditions dans lesquelles ces migrants seront accueillis et du traitement qui leur sera réservé en terre rwandaise. Mais leurs argumentaires ne convainquent toujours pas, et leur projet commun peine à démarrer.