De jeunes Sahraouis ont intercepté ce mercredi 26 avril, un camion-citerne transportant environ 40 tonnes de carburant algérien détourné et qui devait être écoulé sur le marché noir en Mauritanie, a révélé le forum sahraoui «FORSATIN» sur son site (https://www.forsatin.org ).
Les habitants des camps de Tindouf qui sont déjà remontés contre le blocus quasi-militaire qui leur est imposé par les milices armées avec l’aval des autorités militaires du pays d’accueil, l’Algérie, gardent un œil vigilant sur les aides internationales alimentaires et médicales qui font l’objet de détournements fréquents.
Mais étant donné que ces aides se font de plus en plus rares, les cadres du Polisario en manque d’argent pour se remplir les poches, n’ont pas hésité à détourner 40 tonnes du carburant offert au Polisario par la junte militaire algérienne pour répondre aux besoins quotidiens des milices armées et des populations séquestrées dans les camps de Tindouf.
Le carburant détourné devait être acheminé vers la Mauritanie pour être revendu au marché noir à un prix supérieur à celui pratiqué sur le sol algérien, rapporte le média sahraoui qui révèle même les noms des présumés auteurs de ce détournement.
Pourtant, les militaires algériens déployés autour des camps ont pour consignes d’empêcher tout transfert du carburant algérien vers la Mauritanie ou d’autre pays voisins, à l’exception des camions citernes du Polisario qui sont autorisés à livrer des centaines de tonnes de carburants par mois aux milices établies dans les soi-disant «territoires libérés», ce qui facilite les détournements de ce produit avec la complicité de certains gradés corrompus de l’armée algérienne, ajoute le forum sahraoui.
Par ailleurs, des personnes non identifiées ont mis le feu cette semaine, à une station d’essence située dans le dénommé «camp Laâyoune». Néanmoins il s’agit selon FORSATIN, d’un acte délibéré commis pour camoufler une opération de détournement de carburants.
Devant la baisse des aides internationales à cause de ces détournements et de l’isolement dont les populations des camps font l’objet, la tension ne fait que monter surtout depuis la reconduction du tortionnaire Brahim Ghali à la direction du Polisario à l’instigation de la junte militaire algérienne.