L’opposant Ousmane Sonko, arrivé en 3è position lors de la présidentielle de 2019 au Sénégal, a fait de nouvelles révélations ce lundi 1er mai, autour de son transfert forcé vers le Tribunal de Dakar où se tenait son procès en diffamation contre le ministre du Tourisme, Mbaye Niang, procès reprogrammé sur le 8 mai après plusieurs renvois.
Des analyses de laboratoires étrangers ont révélé le «caractère toxique et mortel» du produit utilisé par les forces de sécurité contre son convoi à la mi-mars 2023, un produit qui selon le jeune opposant, a été aspergé par les forces de l’ordre dans son véhicule dans «une tentative d’assassinat que je considère comme prémédité», a soutenu l’opposant pugnace.
«Le juge pourra écrire (aux laboratoires) pour une contre-expertise», s’est encore défendu Sonko, confirmant une plainte de ses avocats autour de «l’usage de ce produit toxique. C’est un produit qui présente une toxicité et qui peut provoquer une mort immédiate, une intoxication, une infection cutanée, une irritation oculaire et des voies respiratoires».
Après son transfert forcé vers le Tribunal de Dakar à la mi-mars 2023, Sonko a affirmé en direct sur les réseaux sociaux, avoir passé cinq jours dans une clinique privée de Dakar pour des soins. «Nous avons envoyé les éléments (prélevés sur mes habits) dans deux laboratoires hors du Sénégal et dans deux pays dont la France pour une expertise toxicologique», a également détaillé le leader du PASTEF ce 1er mai à Dakar.
Sonko doit en outre comparaître pour «viols et menaces de mort» présumés le 16 mai prochain à la suite d’une plainte d’une employée d’un salon de beauté. Ces démêlées avec la justice seraient liées, selon ses défenseurs, à son opposition à un éventuel 3ème mandat de Macky Sall à l’élection présidentielle de 2024.