Deux travailleurs humanitaires de l’ONG américaine « FHI 360 » enlevés la semaine dernière avec un de leur collègue et deux agents de sécurité dans le Nord-est du Nigeria ont été retrouvés sains et saufs, a annoncé ce jeudi 4 mai leur ONG.
Les deux employé nigérians de l’ONG «FHI 360», avaient été enlevés mardi 26 avril à Ngala, dans l’Etat du Borno, en proie à une insurrection jihadiste depuis 14 ans.
«Les autorités nigérianes ont retrouvé deux membres de l’équipe enlevés», a affirmé la porte-parole de «FHI 360», Christy Delafield précisant que les deux gardes de sécurité et le troisième travailleur humanitaire n’ont pas été retrouvés. «Nous continuons à appeler à leur libération inconditionnelle, immédiate et en toute sécurité», a-t-elle déclaré.
Les groupes Boko Haram – qui s’est rendu tristement célèbre pour l’enlèvement des « filles de Chibok » en 2014 – et Iswap, lié à l’Etat islamique, opèrent dans cette région volatile située à la frontière avec le Tchad, le Niger et le Cameroun.
La semaine dernière, quatorze personnes dont un commandant de l’armée ont été tuées par des hommes armés dans l’attaque contre un village situé au Centre du Nigeria.
L’insécurité est un immense défi au Nigeria, pays le plus peuplé d’Afrique, qui a élu en février 2023, son nouveau Président, Bola A. Tinubu au cours d’un scrutin contesté par l’opposition et qui doit entrer en fonction fin mai.
Depuis le début de la rébellion de Boko Haram en 2009, les attaques des groupes armés ont fait selon les estimations de l’ONU et de ses agences spécialisées, plus de 40.000 morts et deux millions de déplacés au Nigeria.