La Présidence de l’Afrique du Sud a annoncé, samedi 6 mai dans un communiqué, le déploiement de 880 soldats pour assurer la protection des centrales électriques de la compagnie publique d’électricité «Eskom» qui font l’objet de sabotage et d’autres types d’abus.
«Les membres de la Force de défense nationale sud-africaine (SANDF) aideront le Service de police à protéger les centrales électriques d’Eskom à travers le pays contre le sabotage, le vol et d’autres crimes susceptibles de menacer leur fonctionnement et l’approvisionnement en électricité», indique le texte signé par le porte-parole de la Présidence, Vincent Magwenya.
Ce déploiement est en vigueur depuis le 17 avril et s’achèvera le 17 octobre 2023, selon les précisions de Magwenya qui informe aussi d’un autre contingent de 2.700 membres des SANDF qui a œuvré aux côtés de la police du 17 mars au 17 avril, pour les mêmes mobiles.
L’Afrique du Sud fait face à une crise énergétique sans précédent depuis plus d’une décennie. Ces derniers mois, les citoyens ont connu, bon gré mal gré, une privation programmée de l’électricité, allons parfois jusqu’à plusieurs heures par jour.
Le 24 avril dernier, le président Cyril Ramaphosa a appelé le gouvernement à intensifier les actions en vue de surmonter les défis liés à la crise énergétique.
Le sabotage et le pillage menés contre les infrastructures d’Eskom ne font qu’aggraver la situation de cette entreprise publique en détresse, plombée par une lourde dette après de nombreuses années de gestion marquée par la corruption.