L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré, vendredi 5 mai, la fin de Covid-19 en tant qu’urgence de santé publique de portée internationale, tout en rappelant que le virus n’est pas encore totalement éradiqué.
«C’est avec beaucoup d’espoir que je déclare que la Covid-19 n’est plus une urgence sanitaire de portée internationale», a indiqué Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur général de l’OMS, devant les médias au siège de l’agence à Genève.
Selon ses propos, la pandémie «est sur une tendance à la baisse», depuis plus de 12 mois, les taux de mortalité ont diminué et la pression sur les systèmes de santé autrefois débordés s’est atténuée. Cette tendance a permis, d’après lui, à la plupart des pays de revenir à la vie d’avant Covid-19.
Mais Tedros a, en même temps, souligné que la nouvelle mesure de l’OMS ne «signifie pas que la Covid-19 est terminée en tant que menace pour la santé mondiale». Le virus «tue toujours», dans la mesure où des milliers de personnes dans le monde continuent de se battre pour leur vie en soins intensifs, et des millions d’autres vivront probablement avec des effets de la post-Covid, a-t-il poursuivi.
Pour le patron de l’OMS, le risque demeure que «de nouveaux variants émergent, qui provoquent de nouvelles poussées de cas et de décès».
Par ailleurs, tout en rendant hommage à «l’incroyable compétence et au dévouement désintéressé des travailleurs de la santé» dans le monde entier, Tedros a déploré les nombreuses erreurs qui ont été commises, notamment un manque de coordination, d’équité et de solidarité. Il a estimé que les outils et technologies existants n’ont pas été utilisés au mieux pour lutter contre le virus.
«Nous devons nous promettre, ainsi qu’à nos enfants et petits-enfants, que nous ne ferons plus jamais ces erreurs (…) Cette expérience doit tous nous changer pour le mieux. Cela doit nous rendre plus déterminés à réaliser la vision que les nations avaient lorsqu’elles ont fondé l’OMS en 1948 : le niveau de santé le plus élevé possible, pour tous», a-t-il exhorté.