L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a indiqué, mardi au cours d’une conférence de presse de l’ONU à Genève, que le nombre de personnes déplacées par les combats entre les factions militaires au Soudan a plus que doublé au cours de la semaine dernière.
D’après son porte-parole, Paul Dillon, ce nombre de déplacés à l’intérieur du pays a atteint plus de 700.000 personnes depuis la mi-avril, précisant que «de nombreux déplacés internes se réfugient chez des proches, tandis que d’autres se rassemblent dans des écoles, des mosquées et des bâtiments publics».
Par ailleurs, quelque 150.000 autres personnes ont fui le pays pour chercher refuge dans un des Etats voisins. L’Egypte serait jusque-là la première destination des réfugiés soudanais, avec plus de 65.100 personnes enregistrées, d’après les autorités du Caire.
Les affrontements, qui se passent entre l’armée régulière et les paramilitaires des Forces de soutien rapide, se concentrent dans la capitale, Khartoum, ainsi que dans la région du Darfour. Les combats ont jusqu’à présent fait 604 morts et 5.127 blessés, selon les derniers chiffres communiqués par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), sur la base d’informations provenant d’hôpitaux et d’autres centres de santé.
Les hôpitaux ne fonctionnent quasiment plus dans ces deux zones, tandis que les réserves humanitaires ont été bombardées ou pillées dans leur majorité. Mais, dans ce contexte d’insécurité, l’ONU et ses partenaires disent s’efforcer d’élargir les opérations humanitaires, y compris en acheminant l’aide dans et autour du pays, pour répondre aux besoins qui s’accroissent rapidement.