Le nouveau gouvernement britannique dont le Premier ministre David Cameron a annoncé lundi avoir bouclé avec succès la formation, est composé en grande partie d’eurosceptiques issus de son parti qui est sorti grand vainqueur des dernières législatives.
En bouclant la constitution de son deuxième gouvernement, le premier ministre britannique met un terme aux difficiles conciliabules qui ont suivi son élection. Ce nouveau gouvernement a la particularité de compter une proportion plus grande de femmes. Il est également caractérisé par un nombre d’eurosceptiques encore plus important que le précédent. Pour beaucoup, cette situation est représentative de l’état global de l’opinion publique.
En effet, de plus en plus de britanniques penchent pour une sortie plus ou moins proche de leur pays de l’Union Européenne. Le Premier ministre britannique pourrait même être contraint d’avancer à 2016 son référendum sur le maintien ou non du Royaume-Uni dans l’Union européenne alors que la consultation était initialement prévue pour 2017. David Cameron entend abréger sa bataille sur deux fronts : à Bruxelles et avec les eurosceptiques de son propre camp.
D’après les observateurs, les 331 députés conservateurs issus de ces dernières législatives se répartissent en trois groupes à propos de la sortie de la Grande Bretagne de l’UE. Un tiers est plutôt favorable à la sortie de l’UE, mais conservent un profil bas, un tiers est pour rester mais à condition de réformer profondément les engagements pris avec l’UE, et enfin le troisième tiers qui est pour une sortie immédiate.
Cette idée d’une accélération du calendrier a d’ailleurs été évoquée par plusieurs médias britanniques qui ont cité des sources gouvernementales proches du dossier. Pour eux, David Cameron est condamné, jusqu’à la tenue du referendum, à négocier doublement pour satisfaire les différentes parties.