Des pays africains seraient en train de chercher une solution pacifique au conflit russo-ukrainien, a annoncé ce dimanche 14 mai, le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, à l’occasion de sa visite dans la province du KwaZulu-Natal au Sud-est du pays.
«Un groupe de pays africains travaille tranquillement pour trouver la meilleure façon pour l’Afrique de prendre l’initiative d’essayer de convaincre la Russie et l’Ukraine d’entamer des négociations pour mettre fin à la crise», a-t-il déclaré Ramaphosa dont les propos ont été relayés par la radio locale SABC.
Le dirigeant sud-africain qui dit vouloir «mettre fin pacifiquement à la crise en Ukraine», a indiqué qu’il est «régulièrement au téléphone» avec les présidents des deux pays en conflit, assurant qu’«il y a un échange de vues».
Ce week-end, le service de presse du Kremlin a fait état d’un entretien téléphonique le vendredi 12 mai, entre les présidents russe et sud-africain sur la sécurité alimentaire mondiale et le règlement de la crise ukrainienne, au cours duquel Vladimir Poutine a déclaré que son pays était prêt à fournir aux pays africains dans le besoin, des quantités importantes de céréales et d’engrais, et envisagerait même des livraisons gratuites.
La proposition de Ramaphosa de faire participer un groupe de dirigeants africains aux pourparlers relatifs à la résolution du conflit ukrainien, aurait été saluée par le président russe.
Soulignons que l’initiative céréalière de la mer Noire, un accord signé par la Russie et l’Ukraine, sous l’égide de la Turquie et des Nations unies, pour permettre l’exportation des céréales ukrainiennes malgré la poursuite du conflit armé entre la Russie et l’Ukraine, arrive à échéance le 18 mai courant.
Une réunion a été tenue la semaine passée à Istanbul en Turquie sur l’avenir de cette initiative, avec la participation du chef des affaires humanitaires de l’ONU, Martin Griffiths, ainsi que des représentants de l’Ukraine, de la Russie et de la Turquie.
L’ONU a réitéré à cette occasion, l’importance du maintien de l’Initiative pour la sécurité alimentaire mondiale, laquelle a permis, depuis son lancement en juillet dernier, l’exportation de plus de 30 millions de tonnes de céréales, de denrées alimentaires et d’engrais dans le monde.