Aliou Sall a démissionné de la présidence de l’Union des associations d’élus locaux (UAEL), 24h seulement après son élection à ce poste, en raison des multiples critiques que cette élection a suscitées.
Le frère cadet du président sénégalais, Macky Sall, par ailleurs maire de Guédiawaye et président de l’Association des maires du Sénégal (AMS), a été élu dimanche 10 mai dernier, nouveau président de l’UAEL, à l’unanimité des 25 délégués des conseils départementaux et 25 délégués de l’Association des maires du Sénégal.
Aliou Sall serait porté à ce poste en sa qualité de président de l’AMS. Les textes de l’UAEL prévoient, en effet, que seul un président en exercice de l’AMS ou de l’Association des présidents de Département du Sénégal (ADS), peut prétendre à la présidence de l’UAEL.
Mais d’aucuns crient au scandale et voient dans cette élection une trahison pure et simple. Pour ne citer que Maodo Malick Mbaye, président de l’Association nationale des élus départementaux (ANED), celui-ci a affirmé, lundi à la presse, que le choix d’Aliou Sall s’est fait en violation du règlement intérieur de l’UAEL. Il a dénoncé ce «choix consensuel» qui constituerait un «revers grave pour le nouveau code des collectivités locales. L’ANED a ainsi clairement annoncé ne pas reconnaître cette élection.
L’accumulation des postes par Aliou Sall, pourrait, d’après certains médias sénégalais, confirmer les de ses opposants, dont Malick Mbaye a laissé entendre que «si cette forfaiture passe, nous aurons Aliou Sall comme vice-président du Sénégal».
Dans un entretien à la presse locale, Aliou Sall, qui a indiqué que son statut de frère du président lui portait tort, a justifié sa démission par le souci de vouloir sauvegarder l’image de l’UAEL. «Je vais me retirer de cette fonction, a-t-il assuré, pour la seule et simple raison que je ne veux pas plomber les ailes de cette institution en lui donnant une image négative d’emblée».