Le parti islamo-conservateur tunisien «Ennahdha» a dénoncé ce 16 mai, la peine d’un an de prison ferme infligée à son leader, Rached Ghannouchi, le principal opposant au président Kais Saied.
«Nous condamnons la peine prononcée contre Rached Ghannouchi que nous considérons comme un verdict politique injuste, et nous appelons à sa libération», a indiqué Ennahdha dans un communiqué.
Le mouvement a affirmé que Ghannouchi, qui dirigeait le Parlement dissout par le président Saied lorsqu’il s’était arrogé les pleins pouvoirs en juillet 2021, «rejetait, dans ses déclarations et ses écrits, l’extrémisme et le terrorisme et prônait la modération».
Ghannouchi, 81 ans, est incarcéré depuis le 17 avril après avoir affirmé que la Tunisie serait menacée d’une «guerre civile» si les partis de gauche ou ceux issus de l’islam politique comme Ennahdha y étaient éliminés.
Mais sa condamnation, lundi, à un an de prison pour «apologie du terrorisme» est liée à une autre affaire dans le cadre de laquelle il avait été entendu en février 2023 par le pôle judiciaire antiterroriste avant d’être libéré.
La directrice pour la Tunisie de l’organisation de défense des droits humains «Human Rights Watch» (HRW), Salsabil Chellali a qualifié la condamnation de Ghannouchi, de «nouvelle démonstration de l’instrumentalisation, par les autorités, de la loi antiterroriste pour discréditer et éradiquer l’opposition».