Le procès pour viols contre l’opposant sénégalais, Ousmane Sonko, candidat déclaré à la présidentielle de 2024, a été renvoyé au 23 mai après s’être brièvement ouvert mardi en son absence dans un tribunal à Dakar.
Le président du parti Pastef-les Patriotes et classé troisième lors de la présidentielle de 2019, Sonko était censé se présenter mardi devant une chambre criminelle à Dakar pour répondre de viols et menaces de mort sur une employée d’un salon de beauté de la capitale (Adji Sarr). Il avait annoncé qu’il ne répondrait plus aux convocations de la justice, instrumentalisée selon lui par le pouvoir.
La Cour a ordonné le renvoi de l’affaire au bout de quelques minutes après l’ouverture de l’audience. Sonko, 48 ans, se trouvait alors à plusieurs centaines de kilomètres de là à Ziguinchor, capitale de la Casamance, dont il est le maire et où il s’était retiré il y a quelques jours, a indiqué le porte-parole de son parti, Ousseynou Ly.
A la veille de la tenue de la nouvelle audience de ce procès, lundi et mardi derniers, des affrontements entre de jeunes supporteurs de Sonko et les forces de sécurité et des actes de saccage ont eu lieu, notamment à Ziguinchor (sud), fief de l’opposant Ousmane Sonko et dans la région de Dakar. Les autorités ont fait état de trois morts suite à ces incidents.
Dans une autre affaire, Sonko avait été condamné en mai à six mois de prison avec sursis pour diffamation contre un ministre. Cette peine à elle seule pourrait le priver de son éligibilité pour la présidentielle de 2024.